Le service numérique s’est-il fixé des objectifs en matière de réduction ou de limitation de ses propres impacts environnementaux ?

Version 2. Dernière mise à jour le

Stratégie

Objectif

Connaître et réduire l’empreinte environnementale du service numérique. Cela implique d’avoir une vision globale des conséquences du service numérique, à chaque phase (début, usage, fin) et en intégrant les impacts environnementaux des équipements matériels utilisés, dans la production mais aussi dans l’usage de ce service numérique.

Mise en œuvre

Définir les indicateurs environnementaux à suivre, si possible suite à un diagnostic basé sur une méthodologie d’analyse de cycle de vie (ACV) multicritère afin d’identifier les indicateurs permettant de documenter la majorité de l’empreinte environnementale du service ou de l’organisation (se référer aux méthodologies « Product Environmental Footprint » and « Organisation Environmental Footprint » de la Commission européenne, ou aux normes ISO 14040 et ISO 14044). Les indicateurs d’impacts environnementaux à considérer prioritairement – en fonction des données disponibles – sont la consommation d’énergie primaire, les émissions de gaz à effet de serre (GES), la consommation d’eau bleue (c’est-à-dire la consommation directe des eaux de surface ou des eaux souterraines) et l’épuisement des ressources abiotiques (au moins métaux et minéraux). Le périmètre de l’analyse de cycle de vie peut être élargi par exemple en tenant compte des moyens de production : impacts environnementaux des équipements de conception, services en ligne mobilisés (environnement de test, de Quality Assurance (QA)...), déplacements des équipes, etc.

Fixer les objectifs de réduction de l’empreinte environnementale du service numérique (à court, moyen ou long terme) au regard du nombre d’utilisateurs escompté. Les indicateurs suivis doivent concerner prioritairement la consommation d’énergie primaire, les émissions de GES, la consommation d’eau bleue et l’épuisement des ressources abiotiques. Selon le contexte, il convient de préciser s’il s’agit d’indicateurs en valeur absolue (kg CO2e) ou relative (kg CO2e / utilisateur).

Moyen de test ou de contrôle

Des indicateurs ont été identifiés pour renseigner l’empreinte environnementale du service numérique. Si la disponibilité des données le permet, ces indicateurs devront s’appuyer sur la méthodologie ACV. Lors de la revue du document, les questions suivantes requièrent une attention particulière :

  • Quels sont les indicateurs définis ? Les indicateurs prioritaires mentionnés dans la partie mise en œuvre devront a minima être intégrés.
  • Comment sont suivis ces indicateurs ?
  • Sont-ils publiés/ouverts et si oui, où ?
  • La méthodologie d’évaluation des indicateurs suivis est-elle accessible publiquement ?

Quel est le rythme d’évaluation ? De plus, des objectifs de réduction d’impacts environnementaux sont fixés pour le service dans le cadre des indicateurs environnementaux suivis. Ceux-ci concernent au moins la consommation d’énergie primaire, les émissions de GES, la consommation en eau et ressources abiotiques (métal/minéral). Ces objectifs peuvent s’inscrire dans une trajectoire fixée au niveau du système ou de l’organisation. Pour certains enjeux environnementaux comme le climat, les trajectoires devraient être alignées avec l’Accord de Paris (en se basant par exemple sur les référentiels de l’initiative Science Based Targets (SBTi) ; ou la recommandation ITU-T L.1470).

Le critère est validé si l’empreinte environnementale du service a été évaluée – avec une méthodologie reconnue, si possible une ACV (multicritère) évaluant les impacts du service sur tout son cycle de vie – et si le service s’est fixé des objectifs de réduction d’impact. Ces éléments doivent faire l’objet d’un suivi régulier et être renseignés dans un document public et auditable, par exemple la déclaration d’écoconception du service.

Paramètres d'affichage

Choisissez un thème pour personnaliser l’apparence du site.